Avortement à l’heure du Changement Climatique – PARTIE II

l’avortement dans un contexte de crise climatique, avec une terre saine et une terre en feu juxtaposées

Le changement climatique et la santé sexuelle et reproductive, y compris l’avortement, sont étroitement liés. Les effets du changement climatique, tels que les phénomènes météorologiques extrêmes, la pénurie de nourriture et d’eau et les déplacements de population, affectent directement la santé sexuelle et reproductive en augmentant les risques pour la santé, en perturbant l’accès aux services de santé et en diminuant les droits reproductifs. De plus, la dégradation de l’environnement et la pollution entraînent des conséquences négatives sur la reproduction, notamment la stérilité et les malformations congénitales.

Pour en savoir plus sur le lien entre le changement climatique et la santé sexuelle et reproductive, consultez la première partie de cette série de blogs ici. Dans cette deuxième partie, nous nous pencherons sur l’avortement et examinerons l’impact du changement climatique sur les décisions et les services liés à l’avortement.

Changement Climatique et Avortement

Lorsque le changement climatique perturbe l’accès à des services d’avortement sécurisés, cela oblige les gens à recourir à des pratiques dangereuses. Il s’agit notamment d’avorter auprès de prestataires non agréés ou clandestins opérant en dehors du système de santé légal, ou de provoquer soi-même l’avortement en utilisant des substances et des objets nocifs. Les avortements non sécurisés sont l’une des principales causes de mortalité maternelle dans le monde, avec 4,7 à 13,2 % des décès maternels attribués à des avortements non sécurisés. Les personnes qui subissent un avortement non sécurisé s’exposent à de graves risques pour leur santé, tels qu’un avortement incomplet (absence d’extraction ou d’expulsion de tous les tissus de la grossesse de l’utérus), une hémorragie (saignement abondant), une infection et des lésions de l’appareil génital et des organes internes. Pour réduire ces risques et préserver la santé et le bien-être des personnes enceintes, il est essentiel de garantir l’accès à des services d’avortement sûrs.

Outre le danger personnel élevé, les avortements non sécurisés pèsent lourdement sur les systèmes de santé existants. Le personnel médical et les ressources médicales doivent gérer les complications causées par les pratiques d’avortement à risque, pratiquer des interventions chirurgicales, fournir des médicaments et assurer des soins de suivi. Si nous garantissons des services d’avortement sécurisés et légaux, nous protégeons la santé publique et promouvons le bien-être des communautés, qui sont déjà exposées aux défis liés au climat. Cela est particulièrement important pour lutter contre les disparités socio-économiques, car le manque d’accès à l’avortement sécurisé et le changement climatique affectent de manière disproportionnée les personnes marginalisées et à faible revenu, exacerbant ainsi les inégalités sociales et économiques existantes.

Le changement climatique et tout le chaos qui l’accompagne portent également atteinte aux droits reproductifs et à l’autonomie des personnes. Sans accès à des informations précises, à des produits tels que les contraceptifs et les pilules abortives, et à des services tels que les cliniques d’avortement et les centres d’urgence, les droits sexuels et reproductifs sont fortement entravés et notre autonomie à prendre les décisions qui nous conviennent le mieux est compromise. Les perturbations et la violence qui suivent les catastrophes climatiques rendent la discrimination et la coercition d’autant plus possibles. Par conséquent, le maintien de l’autonomie en matière de reproduction n’est pas seulement une question d’égalité des sexes et de droits humains, mais aussi de justice climatique.

Par ailleurs, le changement climatique et le manque d’accès à la contraception et à l’avortement sécurisé rendent difficile la prévention des grossesses non désirées. Près de la moitié de toutes les grossesses, soit 121 millions chaque année dans le monde, sont non désirées, et environ 61 % de ces grossesses non désirées se terminent par un avortement. Lorsque les personnes n’ont pas accès à la contraception et à un avortement sécurisé, ils perdent le contrôle sur le choix le plus important en matière de reproduction, celui de tomber enceinte ou non. Il est essentiel de garantir l’accès à des services d’avortement sécurisés pour permettre ce choix et contribuer à de meilleurs résultats pour les personnes, les familles et nos communautés.

safe2choose

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’avortement – comment se déroule la procédure, quelles sont les exigences légales et quels sont les services auxquels vous pouvez avoir accès, vous pouvez nous contacter à l’adresse info@safe2choose.org ou démarrer une discussion en direct sur notre site web safe2choose.org.

À safe2choose, nous fournissons des informations et des conseils en ligne aux personnes qui souhaitent un avortement par pilules ou un avortement chirurgical. Nous sommes également en contact avec des prestataires de services d’avortement sécurisés et fiables et nous orientons les personnes vers eux en cas de besoin. Avec notre mission de rendre l’avortement sécurisé accessible à tous dans le monde entier, notre équipe de conseillères multilingues, de médecins et d’experts dans le domaine de la santé publique et du développement international travaillent ensemble pour aider les personnes dans la prise de leurs propres décisions concernant leur corps et leur santé reproductive.