Comprendre le VPH : Explication du Virus du Papillome Humain

Illustration du virus du papillome humain (VPH), montrant le systeme reproducteur, un echantillon microscopique de cellules affectees et un vaccin

Qu’est-ce que le VPH ? Une vue d’ensemble

Le VPH, également connu sous le nom de virus du papillome humain, est un virus très courant qui se transmet par contact intime de peau à peau. Vous pouvez contracter le VPH lors de rapports sexuels vaginaux, oraux ou anaux avec une personne porteuse du virus, même si celle-ci ne présente aucun symptôme. Par conséquent, presque tout le monde contractera le VPH au moins une fois dans sa vie, quels que soient son sexe, son orientation sexuelle ou son identité de genre. Aux États-Unis, environ 13 millions de personnes contractent le VPH chaque année.

Il est important de noter que si certains types de VPH sont inoffensifs, ils peuvent parfois conduire à un cancer plus tard dans la vie. Plus de 42 millions d’Américains sont actuellement porteurs du VPH susceptible de provoquer une maladie. Il est donc important d’être vigilant et de prendre les précautions nécessaires pour prévenir et traiter le VPH (1).

Les différents types de VPH et leurs effets

Il existe plus de 200 types de virus liés au VPH. Alors, dans quels cas le VPH est-il dangereux et dans quels cas ne l’est-il pas ? La gravité du VPH dépend de son type, qui est soit à faible risque, soit à haut risque.

  • VPH à faible risque. Les formes de VPH à faible risque provoquent rarement des cancers. Elles peuvent toutefois provoquer des verrues sur ou autour des organes génitaux, de la bouche, de l’anus ou de la gorge. Les verrues situées dans les voies respiratoires ou le larynx peuvent provoquer une papillomatose respiratoire, qui peut entraîner des problèmes respiratoires.
  • VPH à haut risque. Les formes de VPH à haut risque sont celles qui peuvent provoquer différents types de cancer. Il existe 12 types de VPH à haut risque, à savoir 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58 et 59. Les VPH 16 et 18 sont les plus fréquemment à l’origine de cancers.

Environ la moitié de toutes les infections sont considérées comme des VPH à haut risque. Toutefois, la plupart des infections par le VPH disparaissent sans provoquer de cancer, car le système immunitaire les combat (2).

Symptômes et signes de l’infection par le VPH

La majorité des personnes infectées par le VPH ne présentent aucun symptôme ou problème de santé. Cependant, le VPH peut parfois provoquer des verrues génitales ou un cancer. Si le VPH a évolué en cancer, vous pouvez présenter les symptômes suivants :

  • cancer de la vulve – changements dans l’épaisseur ou la couleur de la peau, démangeaisons, douleurs chroniques ou grosseurs ;
  • cancer du pénis – changements dans l’épaisseur ou la couleur de la peau, lésions douloureuses ;
  • cancer de l’anus – douleurs, démangeaisons, saignements, écoulements, changements au niveau des selles ; et
  • cancer de la gorge – douleur à l’oreille, mal de gorge, toux, perte de poids, grosseur dans le cou (3).

Si vous présentez l’un de ces symptômes, il est important de consulter immédiatement un professionnel de la santé.

Comment le VPH se transmet : Faits et Mythes

Il existe beaucoup de confusion autour de la transmission du VPH. Clarifions les faits en examinant ce qui est vrai et ce qui est faux en ce qui concerne la transmission du VPH.

  • Mythe 1: Le VPH ne se transmet que par les rapports sexuels.
    Fait : Le VPH se transmet par contact cutané, ce qui signifie qu’il peut se propager par une activité sexuelle autre que les rapports sexuels. Cela inclut le contact peau à peau ou peau à muqueuse, y compris les rapports sexuels pénis-oral, vaginal-oral, pénis-anal et vagin-pénis (2).
  • Mythe 2 : Vous ne pouvez contracter le VPH que si vous avez eu plusieurs partenaires sexuels.
    Fait : Le VPH peut être transmis par contact avec une personne infectée, quel que soit le nombre de partenaires sexuels. Même si vous n’avez eu qu’un seul partenaire sexuel, vous pouvez toujours contracter le VPH si votre partenaire est infecté.
  • Mythe 3 : Les préservatifs vous protègent totalement du VPH.
    Fait : L’utilisation correcte des préservatifs peut réduire le risque de contracter le VPH, mais cela ne supprime pas entièrement le risque (2).
  • Mythe 4 : Le VPH ne concerne que les femmes.
    Fait : le VPH touche aussi bien les hommes que les femmes. S’il est lié au cancer du col de l’utérus chez les femmes, il peut être à l’origine d’autres cancers tels que les cancers de la gorge, du pénis et de l’anus chez les hommes.
  • Mythe 5 : Le vaccin contre le VPH est réservé qu’aux adolescents.
    Fait : Bien qu’il soit recommandé d’administrer le vaccin contre le VPH aux enfants dès l’âge de 11 ou 12 ans, il peut être bénéfique pour les adultes plus âgés afin de prévenir le cancer et les verrues génitales.
  • Mythe 6 : Si vous avez le VPH, vous aurez certainement un cancer.
    Fait : La majorité des infections par le VPH sont éliminées par le système immunitaire de l’organisme et n’entraînent pas de problèmes de santé à long terme. Seul un faible pourcentage d’infections par le VPH provoque un cancer. De plus, des dépistages et des vaccinations réguliers peuvent prévenir les cancers liés au VPH.
  • Mythe 7 : Seules les femmes peuvent contracter le VPH.
    Fait : Les hommes comme les femmes peuvent contracter le VPH.

VPH et Cancer : Comprendre le lien, la Prévention et la Vaccination

Chaque année, le VPH est à l’origine d’environ 36 000 cas de cancer chez les femmes et les hommes ; la vaccination est l’un des moyens les plus efficaces et les plus sûrs de se protéger. Le vaccin est plus efficace lorsqu’il est administré avant toute exposition au virus, c’est pourquoi il est recommandé aux jeunes de 11 à 12 ans.

Quelle est l’efficacité de la vaccination ? La vaccination peut prévenir jusqu’à 90 % des cancers liés au VPH. Depuis l’introduction des vaccins en 2006, les cas de cancers liés au VPH et des verrues génitales ont diminué de 88 % chez les adolescentes et de 81 % chez les jeunes femmes adultes aux États-Unis (4).

Diagnostiquer le VPH : Tests et Procédures

Une partie importante de la prévention et du diagnostic du VPH est le dépistage, qui consiste à vérifier la présence du VPH même en l’absence de symptômes. Le dépistage du cancer du col de l’utérus fait partie des soins de santé de routine. Il comprend un test VPH qui vérifie la présence de VPH à haut risque dans les cellules du col de l’utérus, un frottis qui détecte les changements cellulaires au niveau du col de l’utérus, ou un test combiné VPH/pap qui vérifie les deux. Des tests de Pap anaux peuvent parfois être effectués, mais il n’existe pas de tests de dépistage pour le cancer oropharyngé, pénien ou vaginal (3).

Options de Traitement du VPH et des Affections Associées

Le VPH disparaît généralement de lui-même. Cependant, il peut également provoquer une dysplasie, c’est-à-dire une croissance anormale des cellules du col de l’utérus, de l’anus, de l’oropharynx, du vagin, du pénis ou de la vulve. Les dysplasies de grade modéré à élevé doivent être traitées de la manière suivante :

  • dysplasie cervicale – elle est traitée par une procédure d’excision électrochirurgicale à l’anse (LEEP) ou par une conisation au bistouri froid.
  • dysplasie anale, pénienne, vulvaire ou vaginale – ces dysplasies sont traitées par chirurgie ou par des thérapies topiques (3).

Vivre avec le VPH : Conseils et Soutien

Voici quelques conseils et stratégies générales pour faire face au VPH :

  • Suivez les recommandations médicales. Veillez à vous faire examiner régulièrement par votre prestataire de soins de santé, qui sera en mesure de vous surveiller pour détecter d’éventuels changements et d’instaurer un traitement approprié.
  • Pratiquez des rapports sexuels protégés. L’utilisation de préservatifs ou de digues dentaires peut réduire le risque de transmission du VPH, même s’ils n’offrent pas une protection totale.
  • Communiquez avec vos partenaires. Une communication ouverte avec vos partenaires sexuels peut vous aider à gérer vos attentes et à prévenir la propagation du virus.

Avortement et VPH

Si vous envisagez d’avorter, vous vous inquiétez peut-être de l’impact que pourrait avoir le VPH sur la procédure. Le VPH n’affecte pas la sécurité ou le résultat d’un avortement. Cependant, il est important d’informer votre prestataire de soins de santé de votre état afin qu’il puisse vous surveiller correctement et s’assurer que vous recevez les meilleurs soins.

Pour obtenir des ressources fiables et des conseils sur l’avortement, visitez le site safe2choose.

Questions Fréquemment Posées sur le VPH

Peut-on guérir du VPH ?

Il n’existe pas de traitement pour le VPH lui-même, mais le virus disparaît souvent tout seul sans causer de problèmes de santé. Des traitements sont disponibles pour les problèmes de santé causés par le VPH, tels que les verrues ou les changements anormaux des cellules.

Comment puis-je prévenir le VPH ?

Le vaccin contre le VPH est le moyen le plus efficace de prévenir l’infection par les souches de VPH les plus courantes et les plus dangereuses. L’utilisation de préservatifs et la pratique de rapports sexuels protégés peuvent réduire le risque de transmission du VPH.

Qui doit recevoir le vaccin contre le VPH ?

Le vaccin contre le VPH est recommandé pour les préadolescents âgés de 11 à 12 ans, mais il est également bénéfique pour les adolescents plus âgés et les jeunes adultes jusqu’à l’âge de 26 ans. Dans certains cas, les adultes jusqu’à 45 ans peuvent également bénéficier du vaccin.

  1. “About HPV.” CDC, www.cdc.gov/hpv/about/index.html. Accessed September 2024.
  2. “HPV and Cancer.” National Cancer Institute, 2023, www.cancer.gov/about-cancer/causes-prevention/risk/infectious-agents/hpv-and-cancer. Accessed September 2024.
  3. “What are the symptoms of HPV?” Planned Parenthood, www.plannedparenthood.org/learn/stds-hiv-safer-sex/hpv/what-are-symptoms-hpv. Accessed September 2024.
  4. “HPV Vaccination.” CDC, www.cdc.gov/hpv/vaccines/index.html. Accessed September 2024.