Comment soutenir votre partenaire lors d’un avortement

Votre partenaire est la seule personne à pouvoir décider d’interrompre ou non la grossesse. Mais le fait d’avoir une personne proche à qui parler et avec qui partager ses pensées et ses sentiments peut l’aider dans cette expérience.

Dans cet article, nous vous donnerons quelques pistes pour vous aider, vous et votre partenaire, à surmonter cette épreuve et nous vous indiquerons comment vous pouvez apporter une aide et un soutien émotionnel appropriés à votre proche.

Apporter une aide utile

Comme il est important de se rendre aux rendez-vous médicaux et de se reposer suffisamment après un avortement, apporter une aide matérielle est un excellent moyen d’aider votre partenaire à traverser cette période.

Conseils pour apporter une aide utile lors d’un avortement

Ne les obligez pas à accepter votre aide, mais faites-leur savoir que vous pouvez la leur apporter en faisant l’une des choses suivantes :

• les emmener à la clinique et les ramener (ceci est particulièrement important si iels ont besoin que quelqu’un vienne les chercher après un avortement chirurgical) ;
• attendre avec iels à la clinique (car vous ne serez pas autorisé·e à entrer dans la salle de consultation) ;
• Prendre davantage soin d’iels pendant leur convalescence (par exemple, en préparant les repas, en assurant la garde des enfants ou simplement en étant là pour leur tenir compagnie) ;
• se rappeler que l’avortement est une question très personnelle, il est donc important de ne pas essayer de dire à la personne ce qu’elle doit penser, faire, ressentir ou agir en raison de ce qu’elle a vécu ;
• savoir que l’avortement n’est pas quelque chose dont il faut avoir honte, mais qu’il est important de respecter la vie privée des personnes et de garder pour soi les informations qu’elles vous disent. C’est à elles de décider si, quand et comment elles parlent de ce qui s’est passé ;
• comprendre que partager son expérience de l’avortement peut être difficile. Si votre partenaire se sent suffisamment à l’aise pour discuter de son expérience avec vous, encouragez-les à parler ouvertement de leurs idées et de leurs émotions.

Même s’il est crucial d’être là pour votre partenaire qui souhaite un avortement, n’oubliez pas de prendre soin de vous également. N’oubliez pas que vous devez également faire face à vos pensées personnelles concernant l’avortement.

La grossesse et l’avortement vous ont peut-être laissé des émotions négatives. Il faut beaucoup d’énergie pour être le pilier émotionnel de quelqu’un d’autre. Si vous avez l’impression d’avoir besoin d’une aide supplémentaire, il est toujours bon d’en parler à un·e thérapeute.

Soyez une écoute active

De nombreuses personnes sont confrontées à des choix difficiles lorsqu’elles envisagent un avortement. Être là pour votre partenaire pendant qu’iel évalue ses alternatives et parler à quelqu’un qui se soucie de son bien-être peut être très utile. Si iels ont besoin de parler de ce qu’iels ressentent après l’avortement, soyez là.

Gardez à l’esprit que toutes les personnes ne se sentiront pas forcément à l’aise pour partager leur histoire. Reconnaissez que ce qu’elles ont à dire est plus précieux que tout ce que vous pouvez ajouter à la conversation. Vous n’avez pas besoin de résoudre le problème ou d’avoir le meilleur conseil du monde pour être utile – écoutez-les simplement.

Soutien émotionnel à travers l’écoute

L’avortement, comme d’autres procédures médicales, peut susciter de la peur et de l’appréhension. Il peut être utile de faire savoir à votre partenaire qu’elle peut venir vous voir si iels se sent effrayé·e ou inquièt·e.

Écoutez et évitez de leur poser des questions envahissantes ou de suggérer ce qu’iels devraient penser ou ressentir. Il se peut que votre partenaire préfère n’engager que peu ou pas de conversation.

Malgré le fait que certaines personnes éprouvent des sentiments contradictoires, la recherche indique que lorsque les personnes sont habilitées à prendre leurs propres décisions et qu’elles sont soutenues dans cette démarche, elles se sentent généralement soulagées et confiantes d’avoir fait le bon choix.

Soutenez-les après l’avortement

La chose la plus importante que vous puissiez faire pour votre partenaire après un avortement est d’écouter ce dont iel a besoin et d’être là pour iel comme simplement le fait d’être avec quelqu’un après l’avortement.

D’autre part, si votre partenaire veut être seul·e, donnez-lui l’espace dont iel a besoin. Proposez-lui d’être là si iel change d’avis.

En fonction de sa situation, votre partenaire peut se sentir soulagé·e et désireux·se d’aller de l’avant dans sa vie.

Essayez de l’aider à ne pas s’attendre à ce qu’iel se sente d’une certaine façon en lui faisant remarquer que cette expérience lui est unique. Rappelez-vous qu’il n’y a pas qu’une seule façon de vivre un avortement.

De même, il n’existe pas de méthode unique pour aider une personne à traverser cette expérience. Ce dont votre proche a le plus besoin, c’est que vous vous focalisiez sur ses besoins particuliers.